L'euthanasie

Bonjour à tous,

Comme je vous l'ai dit dans un autre post, j'ai eu des nouvelles de mon frère Yves (atteint d'un cancer des intestins). Il n'était pas bien du tout, les médecins ont arrêté la chimio et pour l'instant il est sous morphine pour la douleur.
Je n'ai pu lui parler que 2 ou 3 minutes tellement il souffrait. J'ai appris par son amie qu'il avait une boule métastasée dans le ventre qui avait aussi gagné l'estomac. Ce qui fait qu'il ne sait plus s'alimenter correctement. Dès qu'il mange un peu, il souffre horriblement. Il s'est renseigné dans un autre hôpital (Bordet à Bruxelles)spécialisé dans les cancers où il doit se rendre le 21 pour faire des examens. Les médecins là-bas parlent de l'opérer pour voir où ça en est. Je crains bien qu'il n'y ait plus rien à faire, d'ailleurs Kriss l'avait confirmé.
Aussi je me demande s'il n'est pas préférable de dire la vérité aux malades plutôt que de leur faire subir un acharnement thérapeutique qui ne servira à rien.
Doit-on laisser quelqu'un espérer un mieux ou lui avouer la vérité? Peut-on, en âme et conscience le laisser souffrir le martyr ou abréger ses souffrances puisque l'issue est fatale? En sachant la vérité, le malade peut lui-même prendre la décision d'en finir ou d'espérer encore.

Tout ça est un sujet délicat. chacun réagit à sa manière selon son éducation, sa religion etc.... Mais il est certain que de savoir un de ses proches dans la douleur n'est pas facile et aucun médecin ne peut se mettre à notre place. Je me demande si nous, la famille, avons raison de lui faire croire qu'il s'en sortira, c'est un mensonge.
Je ne sais plus quoi penser!

Bisous à tous

bonjour pitchou

pour avoir perdu par le cancer plusieurs personnes dans ma famille
je connais bien hélas !

de toute façon je pense que les malades (certains ) sont lucides !
d autres préferent croire en une issue favorable

je reste persuadé que nous n avons pas le droit de prolonger les souffrances ...
l'acharnement thérapeutique est un scandale
le serment d hypocrate par des hypocrites !

mon avis est que la fin d une vie doit etre aussi
une acceptation des conditions de la mort de chques personnes

on ne doit pas voler la mort d une personne
c est un moment sacré !
des mécanisme trés subtils se déclenchent !
l âme du mourrant à besoin d une certaines lucidité pour sa partance !

Bonjour Pitchou !

Je vais te dire ce que moi je ressens et pense face à cette situation l'ayant vécue il y a un an mais ça n'engage que moi !

Ma nièce est passée par là, elle aurait 30 ans cette année. Elle était comment dire, un peu "naïve" et ses parents ne lui ont pas dit que c'était le cancer, ni les médecins. Quand ses parents ont appris qu'il n'y avait plus d'espoir qu'elle guerisse, c'était le 15/12/2005 et les médecins pensaient qu'elle ne verrait peut-être pas 2006.
Elle est décédée le 30/04/2006 et a pu passer un dernier Noël en famille.
J'étais là quand elle est partie (elle était chez ses parents) et avant que le médecin de famille ne lui fasse une piqure (de je ne sais quoi), elle a beaucoup souffert. Etant dans la pièce à côté et l'entendant râler mais je crois qu'elle n'en était pas consciente vu ses yeux, je ne pensais qu'à une chose : "arrêter tout, c'est pas supportable et inhumain", pour elle de souffrir comme ça alors que c'était le bout et pour ses parents, son frère et ses grand'mères qui étaient là !

Donc, oui, moi je suis pour l'euthanasie !

Courage Pitchou ! Quand c'est fini, c'est très dur, mais au moins, ils ne souffrent plus et vont dans un monde meilleur !

Gros bisous

:bisoux:

sujet bien delicat, mon avis est aussi favorable a l'euthanasie, mais je pense que le malade doit etre au courant.

Je suis consciente qu'on ne peut "voler" la mort de quelqu'un. Et c'est pour ça que je me dis qu'il vaut mieux que le malade soit averti de l'issue de sa maladie. Lui seul peut décider. En s'acharnant thérapeutiquement, les médecins ne lui donnent pas l'occasion d'être conscient de la finalité. C'est un peu comme "secouer une carotte devant le nez d'un baudet pour le faire avancer". Oui, certains malades sont lucides d'autres gardent espoir . Quand mon frère va bien il a l'espoir, quand il souffre il est conscient de la gravité. Alors, pourquoi ne pas tout simplement lui dire que la fin est inéluctable et faire en sorte qu'il souffre le moins possible plutôt que de lui laisser entrevoir une amélioration?
J'ai connu une personne qui est décédée d'un cancer. Je l'ai vue 15 jours avant qu'elle ne décède. Elle était affaiblie, certes, mais n'avait pas l'air de souffrir. Mon frère, ça fait des mois et des mois qu'il souffre. Comment peut-on le laisser comme ça?