par Jacques Salomé
<BLOCKQUOTE>Je sais combien nos attentes et nos rêves sont différents, portés par des dynamiques qui parfois pourraient s'opposer et même s'annuler, je sais aussi que nous avons à apprendre, nous les hommes, à mieux communiquer, c'est à dire à mettre en commun avec elles.
C'est peut - être notre insuffisance la plus grande, cette difficulté à témoigner de nous, à exprimer nos sentiments, à reconnaître nos émotions, à oser se dire au plus près de ce que nous ressentons sans nous laisser piéger par des discours sur les autres ( ce dont nous sommes friands), sur ce qui se passe ailleurs (comme si le lointain était plus important que le prochain), sur les grands fléaux de l'humanité (sur lesquels nous avons tellement d'idées et de solutions) sur les censures que nous exerçons sur nous - mêmes à partir d'une répression imaginaire envahissante (quand nous pensons à la place de l'autre qu'il ne peut pas, qu'il ne saura pas, qu'il va penser que...).
Aujourd'hui la femme, dans chaque instant, car je crois qu'elles ne posent pas le même regard que nous les hommes sur les choses de la vie sur l'amour, sur le plaisir, sur les enfants, sur l'éducation, sur l'écologie, sur la nécessité de vivre au présent. Et qu'il me paraît important d'entendre ce regard, de le laisser naviguer en nous pour le confronter à nos propres croyances et certitudes.
Aujourd'hui la femme, parce qu'il y a une urgence à apprendre à gérer en commun ce monde, cette planète qui nous accueillis tout au début de l'humanité. Pour ne plus nous contenter d'y survivre mais de veiller à sa protection, à son entretien, à établir avec la Terre une relation maternante, une relation d'amour et de bienveillance. Car je crois que les femmes ont cette qualité innée, profonde, toujours vivace de veiller à la conservation de la vie.
Jacques Salomé
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